La Rioja – Reportage Spécial
L’Espagne est le plus vaste vignoble d’Europe et la Rioja, forte de ses 65 000 hectares et d’une histoire millénaire, en est, de loin, la région la plus reconnue. Mais toute ancestrale soit-elle, cette géante du nord n’est pas à l’abri des changements. Longtemps coincée entre le poids de l’histoire et l’appel du terroir, la Rioja s’ouvre plus que jamais à la diversité. Et cette identité plurielle pourrait bien être la clé de sa renaissance.
par l’équipe Chacun son vin
Cet article a été écrit à la demande expresse de Rioja DOCa.
Traditionnel, moderne et post-moderne
Le changement n’est pas chose courante dans une région viticole du Vieux-Monde. D’autant plus lorsqu’elle est aussi farouchement attachée à sa tradition que ne l’est la Rioja. Pour prendre la pleine mesure du chemin parcouru au cours de la dernière décennie, il faut comprendre son passé.
Jusqu’au milieu du 19e siècle, le tempranillo était foulé et vinifié dans des lagares, semblables à ceux qu’on trouve encore aujourd’hui au Portugal. On en tirait un rouge bourru et rustique qu’on buvait pour trois fois rien dans les tavernes de Logroño et de Bilbao. La légende veut d’ailleurs que le vin y était jadis si abondant que lorsqu’ils ont construit l’église du village, les habitants de Fuenmayor (au nord de Logroño), lièrent le mortier avec le vin rouge local, parce que c’était une denrée moins précieuse que l’eau.
On doit les premiers succès internationaux des vins de la Rioja au Marquis de Murrieta et au Marquis de Riscal. En 1850, ces deux hommes pionniers à Bordeaux se distinguent du lot. Ils ne resteront pas seuls bien longtemps. Dans la seconde moitié du 19e siècle, aux prises avec le phylloxéra, les négociants bordelais débarquent dans la Rioja à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement. Les producteurs de la Rioja multiplient alors les plantations pour subvenir à la demande croissante et la garnacha, plus vigoureuse et moins sensible aux maladies que le tempranillo, a gagné en popularité. Si certains producteurs se contentent de remplir les coffres en vendant des tonnes de vin en vrac aux Français, d’autres envisagent un développement à long terme. Ils apprennent les méthodes qui ont fait la renommée des vins de Bordeaux : égrappage, macération prolongée, remontage, et surtout, l’emploi de la barrique de chêne. La Rioja s’en trouva définitivement transformée.
La plupart des domaines de l’époque ont vite délaissé le chêne de France ou d’Europe de l’Est et, tirant avantage de leurs routes commerciales de longue date avec les Amériques, lui ont préféré le quercus alba, le chêne américain. L’empreinte de ce dernier, conjuguée aux arômes secondaires et tertiaires propres à de très longs élevages, sera longtemps indissociable du profil des vins de la Rioja. On trouve encore aujourd’hui cette signature traditionnelle, il faudra chercher du côté de Haro, où sont établis López de Heredia (1877) et La Rioja Alta (1890), deux emblèmes de la région. Surtout López de Heredia, considéré comme un domaine-culte pour nombre de jeunes sommeliers.
Les méthodes de vinification de la vieille cave restée familiale n’ont pratiquement pas changé depuis 143 ans et María José López de Heredia, son actuelle dirigeante, entend bien poursuivre sur cette voie. Aucune cuve inox ici : les fermentations sont conduites dans quelque 70 foudres en bois, tous d’origine. La cave a sa propre tonnellerie, qui s’approvisionne exclusivement de chêne des Appalaches. Mais la singularité de Lopez de Heredia repose surtout sur des élevages exceptionnellement longs. La cave de vieillissement est un véritable labyrinthe, qui abrite plus de 13 000 fûts (aucun neuf), dans lesquels les vins reposent pendant une ou plusieurs décennies, bénéficiant ainsi d’une oxydation lente. À titre d’exemple, on trouvait il y a quelques années à la SAQ le millésime 1981 de son Viña Tondonia Gran Reserva.
Pour un style classique (élevage en chêne américain, mais de moindre durée) on retiendra les vins de Marqués de Riscal, de Marqués de Murrieta (malheureusement absents de la SAQ depuis quelques années) et de la Compañía Vinícola del Norte de España (CVNE) – souvent nommée Cune, qu’on prononce COO-né. Cette maison fondée en 1879 par les frères Eusebio et Raimundo Real de Asúa compte trois bodegas et autant de styles. L’originale, Cune, demeure attachée à un style traditionnel dans la Rioja Alta ; Viña Real produit des vins plus mûr et plus ronds et Contino, dans la Rioja Alavesa, mise sur une approche plus moderne, avec un élevage partiel en chêne français. Vous suivez ?
La définition d’un vin traditionnel et d’un vin de style moderne dans la Rioja fait encore l’objet de débats. En somme, les vins dits « traditionnels » sont suaves, leurs tanins fondus par le temps, et les parfums boisés jouent au second plan, mêlé à des notes de fruits secs et de cuir. Les vins dits « modernes » ont commencé à voir le jour dans les années 1970, sous l’impulsion de la bodega Marqués de Cáceres, qui a introduit le chêne français neuf. Ces derniers sont souvent (mais pas toujours) élevés en fûts de chêne français, qui nourrit le grain tannique du tempranillo et lui confère des notes vanillées. Ils font preuve d’une plus grande concentration, avec des saveurs intenses, mariant le fruit noir à des parfums boisés encore bien présents. Enfin, depuis une quinzaine d’années, une troisième catégorie, qu’on pourrait dire « post-moderne » émerge et capte l’attention d’une nouvelle génération d’amateurs de vins, plus friande de fruit et de fraîcheur, que de puissance et d’arômes boisés. Ces riojas de la nouvelle vague sont plus gouleyants, présentent peu ou pas de parfums boisés, et misent avant tout sur la fraîcheur du fruit.
Pour l’amour du terroir
Il va sans dire qu’un vignoble aussi vaste que celui de la Rioja peut difficilement être homogène. Et bien que la grande région de la Rioja soit divisée en trois zones (Rioja Alta, Rioja Alavesa et Rioja Oriental), il n’existe qu’une seule grande appellation sous laquelle est vendue l’ensemble de la production régionale : DOCa Rioja. La classification au sein de la DOCa repose quant à elle sur la durée du vieillissement avant la mise en vente.
Pour assurer la constance des vins d’un millésime à l’autre, plusieurs maisons assemblaient les raisins de parcelles situées dans différents secteurs de l’appellation. Simple, non ? Mais un peu trop simpliste pour les défenseurs de la notion de terroir. Pour répondre aux critiques de ce modèle d’appellation unique, le Consejo Regulador (le bureau interprofessionel local) a donc introduit de nouveaux critères de distinction à compter de 2017. Les vins provenant d’une seule des trois zones peuvent désormais être étiquetés comme tels (Vino de Zona), idem pour ceux issus d’un seul village (Vino de Municipio) ou d’un seul vignoble (Viñedo Singular). Un premier pas longuement attendu vers la mise en valeur des différences du terroir, sans trop compliquer la vie des consommateurs.
Atlantique ou méditerranéen ?
S’ils sont loin d’être homogènes, les vignobles de la Rioja ont au moins en commun un cours d’eau important, l’Èbre, qui parcourt la région du nord-ouest jusqu’à l’est, et des sols à peu près semblables, en grande partie composés d’argile, avec une teneur plus ou moins forte en calcaire. Le climat, en revanche, est loin d’être uniforme. Par conséquent, les vendanges peuvent débuter jusqu’à un mois plus tôt dans le secteur d’Alfaro, à l’est, qu’à Haro, au nord-ouest. Pourtant, guère plus d’une centaine de kilomètres séparent les deux villes.
Tout à l’ouest, la Rioja Alta est le berceau historique de la région. C’est là que sont établies la plupart des grandes caves et où l’on trouve la plus grande concentration de vignobles centenaires. L’Atlantique est tout près (70 km) et son influence sur le climat est marquée. Les sols essentiellement argilo-calcaires, mais par endroit, des poches d’argile ferrugineuse donnent des vins un peu plus ouverts et généreux. Située encore plus près de l’océan Atlantique, la Rioja Alavesa s’étend au sud de la province basque d’Álava, au pied des monts Cantrabriques, qui offrent une protection contre les intempéries. Les vignobles sont érigés en terrasses, sur la rive nord de l’Èbre et grimpent jusqu’à 700 mètres d’altitude. La fraîcheur du climat et les sols à dominante calcaire se traduit par des vins élégants et harmonieux ; la trame tannique des vins rouges est particulièrement fine. La Rioja Oriental est située tout à l’est, d’où son nom. C’est aussi la sous-région la plus aride et la plus chaude, choyée par les largesses d’un climat méditerranéen. Les vins sont suaves, riche en fruit et parfois chaleureux. La garnacha (grenache), jadis dominante, y a peu à peu été remplacée par le tempranillo. Ce dernier occupait d’ailleurs 82 % du vignoble de la Rioja en 2018. Il trouve sont expression la plus distinguée dans les secteurs prisés de la Rioja Alavesa et dans la partie ouest de la Rioja Alta, où il donne naissance à des vins de très longue garde. Préoccupés par les effets des changements climatiques, certains domaines ont replanté une partie de leurs vignobles avec du graciano, une variété à maturation tardive, qui conserve une bonne teneur en acidité et apporte de la fraîcheur aux assemblages.
Y el vino blanco ?
La production de vin blanc dans la Rioja, bien qu’elle soit anecdotique (6 %) en termes de volumes, ne devrait pas être ignorée. Car le cépage viura peut être la source de vins spectaculaires lorsqu’il est vinifié et élevé avec soin. La cuvée Placet de Bodega Palacios Remondo, le Clasico de CVNE, le Capellania de Marqués de Murrieta et le Remelluri Blanco de Telmo Rodríguez en sont d’excellents exemples. Pour toucher au sublime, il faut goûter au moins une fois au Tondonia blanc Gran Reserva de López de Heredia, l’un des meilleurs vins blancs d’Espagne.
Vins blancs
Compania Vinicola del Norte de Espana (CVNE), Rioja 2017, Monopole, Clasico (25,85 $)
Si j’ai quelques réserves pour la cuvée entrée de gamme, je suis tout à fait séduite par l’originalité de la cuvée Clasico. Les parfums de noisette et de scone frais sorti du four annoncent d’emblée un viura vinifié avec sérieux. Sec et droit en attaque, mais juste assez vineux et plein en milieu de bouche pour être apprécié à table, avec un poulet au vin jaune ou des fromages à pâte ferme comme un gruyère de grotte.
Compania Vinicola del Norte de Espana (CVNE), Rioja 2019, Monopole (16,90 $)
Dans la lignée des derniers millésimes, un vin blanc sec et frais, dont les notes de pomme et de citron sont masqués par des relents de SO2, qui se dissipent après une longue aération en carafe. Une expression sobre de la viura, à apprécier à l’apéro avec des huîtres.
Rioja Alavesa
Marqués de Riscal, Rioja Reserva 2016 (25,50 $)
Le 2016 mise sur un assemblage de tempranillo et de graciano, élevés pendant 24 mois en chêne américain. Le nez offre un juste équilibre entre le fruit, les épices et le tabac ; la bouche est tissée de tanins granuleux, enrobés d’une chair mûre, rassasiante et très élégante. Un vin encore très solide qui pourra aisément tenir la route jusqu’en 2028. À 25 $, on devrait en faire provision pour la cave.
Cosme Palacio, Rioja Reserva 2013 (28,75 $)
Attention de ne pas confondre avec Palacios Remondo, propriété de la famille d’Alvaro Palacios. Nez de prune confite, de poivre, de bourbon. Attaque en bouche suave, puis ferme et compacte. Les notes de cuir, de tabac et de poivre noir persistent en une longue finale vaporeuse.
Torres, Rioja 2016, Las Pisadas, La Carbonera (20 $)
La famille Torres s’est lancée, en 2005, dans la construction d’une winery ultramoderne à Labastida, dans la Rioja Alavesa. Ce 2016 témoigne d’un élevage bien maîtrisé – 10 mois en fûts de cêne français, neufs à 16 %. On ne sent peu ou pas le bois, sinon de délicates notes de cèdre et de tabac en finale. Du reste, un bon vin mûr, aux jolies notes de fruits rouges, tanins soyeux en attaque, solide et dense en milieu de bouche. À apprécier à table avec un saumon grillé.
Cosme Palacio, Rioja 2017, Vendimia Seleccionada (17,85 $)
Dans le passé, j’ai rarement été impressionnée par les vins de cette cave de la Rioja Alavesa, fondée en 1894. Mais ce 2017 issu de vieilles vignes cultivées dans les secteurs les plus hauts de la Rioja Alavesa, sur les contreforts de la Sierra Cantabria, a dépassé toutes mes attentes. Une très belle intégration du bois, des saveurs généreuses de fruits noirs, une attaque en bouche mûre, soutenue par une mâche solide. Des amers de qualité ajoutent à sa longueur en bouche. Vraiment, à moins de 20 $, c’est un achat d’enfer !
Rioja Alta
Moraza, Rioja 2018, Rioja Alta, Tempranillo (18,80 $)
Cette bodega familiale de la Rioja Alta pratique l’agriculture biologique et produit ce très bon tempranillo, exemple même du rioja « nouvelle vague » : zéro bois, une tonne de fruit. Le nez offre un bon équilibre entre le fruit noir et de légères notes animales, attribuables à la réduction. Un vin expressif et plein de fraîcheur, posé sur des tanins vigoureux et compacts, qui accentuent son caractère digeste en bouche. Un vin de gastronomie; tout en finesse, mais plein de détails aromatiques et couronné d’une finale minérale. Excellent !
Lopez de Heredia, Rioja Reserva 2007, Viña Tondonia (58,25 $)
Cette vénérable maison de la Rioja Alta, a bâti sa réputation avec des vins de facture traditionnelle, vieillis longuement. Bien qu’issu d’un millésime jugé inapte à la garde par l’ensemble des professionnels, le Tondonia 2007 n’était pas essoufflé lorsque goûté en août 2020. Ouvert et prêt à boire, plus linéaire et dépouillé que le superbe 2006, mais agréable sur un mode frais et droit.
CVNE, Reserva Rioja 2015, Imperial (43,25 $)
La cuvée Imperial est le fruit d’une sélection de vieilles vignes dans le secteur montagneux de Villalba, à l’ouest de la Rioja Alta. L’altitude des vignes n’est sans doute pas étrangère à la fraîcheur ressentie dans ce 2015 composé de tempranillo à 85 %, de graciano et de mazuelo. Solide comme un Médoc, mais bien typé Rioja, avec un usage senti de la barrique qui enrobe les tanins vigoureux du tempranillo d’une couche crémeuse. Un vin savoureux qui laisse en finale une sensation de plénitude. Très satisfaisant.
Muga, Rioja Reserva 2016 (24,10 $)
Le millésime 2016 a été difficile dans la Rioja, marqué notamment par une grosse vague de chaleur. L’attaque en bouche est mûre et donne une impression de sucrosité. Tanins gommeux et texture granuleuse qui rappelle le cacao. En finale, des notes de kirsch accentuent sa sensation de chaleur.
Ijalba, Rioja Reserva 2016 (22,65 $)
Cette cave de Logroño a consacré beaucoup d’effort dans la sauvegarde de certaines variétés plus marginales de la Rioja, comme le graciano, la maturana blanca et la maturana tinta. Le Reserva, par exemple, est composé d’un assemblage de tempranillo et de 20 % de graciano. Après une longue aération, on décèle sous les parfums d’aneth et de noix de coco des notes de cerise et de prune; la bouche est pleine et solide, la charge tannique est enrobée d’une chair fruitée bien mûre. Laissons-lui 4-5 ans de repos, le temps qu’il digère son bois.
Marqués de Cáceres, Rioja 2016, Excellens (16,90 $)
À tort ou à raison, le traitement de l’élevage dans les vins de la Rioja me rappelle souvent les arômes de banane ultramûres, que je trouve aussi dans le bourbon. Ce n’est pas un défaut, pour autant qu’on aime le bois. Outre ces parfums, ce vin offre des goûts de fruits noirs et des tanins ronds et suaves, qui le rendent déjà accessible et agréable à boire. Prix attrayant.
Marqués de Cáceres, Rioja Reserva 2015 (23,15 $)
Le reserva de cette cave importante de la Rioja Alta m’a paru particulièrement riche en fruit en 2015. L’attaque en bouche regorge de goûts de cerise mûre, de cacao et de violette. Un grain tannique velouté, une très bonne tenue et un ensemble harmonieux, mis en valeur par un usage intelligent de la barrique.
Oscar Tobia, Rioja Reserva 2014 (33,50 $)
Ce 2014 encore très jeune tapisse la langue d’une certaine épaisseur tannique, mais il laisse cependant un léger creux en milieu de bouche. Le fini velouté de son grain tannique rappelle le chocolat noir fondu, auquel il emprunte la même amertume. Taillé d’un seul bloc pour le moment ; il gagnera peut-être en nuances d’ici 2024.
Rioja Oriental
Olivier Rivière, Rioja 2018, Rayos Uva (22,05 $)
Établi dans la Rioja Alta depuis 2004, Olivier Rivière signe des riojas d’une grande pureté qui reflètent la richesse de leur terroir. Son Rayos Uva est l’archétype du vin de soif, à l’espagnole. L’assemblage varie au gré des années, mais mise principalement sur le tempranillo, complété de garnacha et de graciano, cultivés dans la Rioja Oriental. Le 2018 regorge de saveurs franches et nettes; l’attaque est souple, mais le milieu de bouche présente une densité toute rassasiante. À savourer à table, avec un magret de canard aux griottes.
Palacios Remondo, Rioja 2019, La Vendimia (18,40 $)
Ce vin est composé à part égales de garnacha et de tempranillo, cultivés en altitude, dans la partie est de la Rioja, où le climat méditerranéen permet un mûrissement plus rapide des baies. C’est en grande partie ce qui explique le profil exubérant et le fruité gourmand de ce vin. Le 2019 regorge de parfums de confiture de framboise et s’appuie sur des tanins ronds et veloutés. Pas de goût boisé, malgré un passage de quatre mois en barrique, mais une version accessible et facile du rioja moderne.
Baron de Ley, Rioja Reserva 2016 (22,65 $)
La trame tannique veloutée de ce 2016 – assouplie par un élevage de 20 mois en fûts (neufs) de chêne américain et par un vieillissement additionnel de 24 mois en bouteille – est taillée sur mesure pour un plat d’agneau masala. Un très bon rioja de style conventionnel, un peu creux en milieu de bouche, mais bien tourné et tout à fait satisfaisant à ce prix.
Rioja Alavesa et Rioja Alta (assemblages)
Coto de Imaz, Rioja Gran Reserva 2012 (34 $)
Ce millésime de sécheresse a produit beaucoup de vins concentrés et parfois déséquilibrés dans la Rioja. Coto de Imaz a bien tiré son épingle du jeu avec son Gran Reserva ; malgré ses 8 ans, le vin conserve une bonne matière fruitée et une texture onctueuse. Sa finale aux notes de cuir et de terreau humide appelle un plat copieux comme une viande braisée. Retour en succursales prévu en janvier 2021.
Bodegas Valdemar, Rioja Reserva 2012, Conde Valdemar (22,50 $)
Cette bodega membre du groupe familial Martinez Bujanda, possède 400 hectares de vignes dans la Rioja. Le reserva 2012 offre le profil habituel, avec des notes de cèdre et d’aneth, sur un fond de fruits noirs et d’épices. L’attaque en bouche un peu plus nerveuse que d’habitude accentue la ligne tannique et ajoute à son tonus. Ouvert et prêt à boire, sans être fatigué.
Santé ! Salud !
Cet article a été écrit à la demande expresse de Rioja DOCa. Dans le cadre de ses contenus réguliers, l’équipe de WineAlign goûte des vins soumis par un seul domaine, agent ou région. Nos chroniqueurs goûtent alors les vins en toute indépendance, comme toujours, et leur donnent une note et un pointage – bon, mauvais ou moyen – et leurs notes sont incluses dans notre base de données. Nous recommandons ensuite, de façon indépendante, les vins qui apparaissent dans l’article. Les domaines, agents ou régions paient pour ce service. Des publicités pour certains des vins peuvent également apparaître sur le site, au même moment que l’article, mais le choix des vins mis en valeur dans l’article revient exclusivement à WineAlign.