20 bons vins à moins de 20 $ – Février 2018
Les choix de notre équipe du Québec
Février, hein ? Et donc les Olympiques qui approchent à grands pas, qu’on le veuille ou non. Ça tombe bien : voici de quoi faire faire un peu d’exercice à vos papilles possiblement engourdies par cet hiver très loin d’être fini… Autrement dit, place à notre sélection mensuelle de bons vins à prix raisonnable. À la vôtre !
Les choix de Marc
Château St. Jean De La Gineste Corbières 2016 – Languedoc rouge vif et précis, à peine corsé même si passablement concentré. Persistance notable, retour sur la cerise. Une très bonne affaire.
Le P’tit Spencer Corbières 2016 – Bon rouge aux airs de côtes-du-rhône, un côté chaleureux, généreux, avec du fruit et de la fraîcheur. Rien de compliqué, mais très ok.
Bonpas Grande Réserve Des Challières Côtes-Du-Ventoux 2015 – À petit prix, un rouge solide, fruité et structuré, même un peu tannique ainsi qu’avec une touche de gaz carbonique. Finale piquante, poivrée aussi.
Taylor Fladgate Late Bottled Vintage 2012 – En commode format 375 ml, un porto d’excellente tenue, fougueux, plutôt corsé, puissant même, dans le style Taylor. Une certaine complexité par ailleurs, des notes bien fruitées (la cerise), une touche florale, bonne acidité, du tonus.
Mateus Sparkling Brut Rosé – Seulement 6,1 g de résiduel dans ce mousseux portugais qui m’a semblé plus sucré que cela bien que la fraîcheur soit là, le fruit aussi également (la fraise ?), l’acidité. Un rosé passe-partout, à marier au traditionnel cocktail de crevettes.
Les choix de Nadia
Clos de la Briderie, Touraine-Mesland 2016 – Très bon blanc bio, composé de chenin blanc et d’un peu de chardonnay (20 %). La vivacité naturelle du chenin est enrobée d’une trame fruitée bien mûre et le vin séduit par ses saveurs nettes de poire et de miel. Sec, croquant et très agréable à boire à l’apéro!
Domaine Spiropoulos, Mantinia 2016 – La famille Spiropoulos produit un bel exemple de moschofilero (le cépage), sur le haut plateau de Mantinia, dans le Péloponnèse. Biologique, harmonieux, délicatement parfumé et plein de fraîcheur, grâce à l’altitude des vignobles (650 m), sans doute.
Espelt, Saulo 2016, Empordá – Cette cave de l’appellation catalane Empordà résiste à la tentation du bois qui maquille le fruit de tant de rouges espagnols bon marché. Ce 2016 mise plutôt sur la rondeur du grenache et la vigueur du carignan, qui trouvent sur les versants des Pyrénées une expression juteuse et juste assez charnue. À moins de 15 dollars, on en ferait son vin de tous les jours.
Olivier Rivière, Rioja 2016, Rayos Uva – Établi dans la Rioja Alta depuis 2004, le Français Olivier Rivière élabore des rouges purs et digestes qui reflètent pourtant la richesse du terroir de la Rioja. Son Rayos Uva 2016 – issu de vieilles vignes de tempranillo, de graciano et de grenache – est l’archétype du vin de soif à l’espagnole. Souple, frais et tout léger en apparence, mais ample et savoureux.
St-Martin de la Garrigue, Coteaux du Languedoc 2015, Bronzinelle – La qualité de cette cuvée vendue à la SAQ depuis une bonne dizaine d’années a connu un léger creux depuis le rachat du domaine par des intérêts russes et le départ de Jean-Claude Zabalia. Ce 2015 marque heureusement un retour sur la bonne voie: du fruit, des tanins veloutés et le goût de la garrigue. Avec une ratatouille… Miam!
Les choix de Rémy
J’ai commencé l’année en me laissant surprendre. En voyant pinot grigio sur une bouteille, j’ai du mal à ne pas pousser un petit soupir : c’est jamais méchant, mais ça manque souvent de nerf et de personnalité. C’est le vin qui ne fait pas de mal à personne. Et pas beaucoup de bien non plus. Le pinot grigio Attems, produit par la famille Frescobaldi en Vénétie Julienne, fait exception : il a de la présence en bouche, une bonne densité, des saveurs affirmées et des arômes mûrs et attrayants.
Je reste épaté, tout au long de l’année, par la qualité de nombreux vins portugais, en particulier à petits prix. Il y a du plaisir à trouver à toutes les échelles de prix, comme le montre mes deux sélections rouges du mois. Pour moins de 9$, le Vila Regia reste une aubaine remarquable : franc, simple et satisfaisant. Si on monte un peu, autour de 15$, on trouve aussi l’excellent vin bio Quinta dos Roques, qui a le mordant des Dão avec un fruité très attrayant.
Côté français, j’ai bu à grandes lampées le 3 Grappes Blanc du Domaine de la Chevalière, l’antenne languedocienne du Domaine Laroche de Chablis. Un assemblage ensoleillé de sauvignon, chardonnay et terret (un cépage local) de très bon aloi. Finalement, un autre exemple de Bordeaux d’entrée de gamme qui livre la marchandise sans trop en faire : le Château de Camarsac, dont le millésime 2014 est assez classique, et mérite un petit coup de carafe avant de le boire avec une petite grillade, pour réchauffer l’hiver.
Les choix de Bill
J’ai passé beaucoup de temps en Italie, en 2017, du nord jusqu’au sud. J’adore ce pays, et particulièrement leur approche en matière de mariage vins-mets. Alors pour oublier un peu que l’hiver, chez nous, est bien installé, place à un petit compte rendu de voyage…
En commençant par la Sicile, avec un excellent vin pour l’apéritif ou les entrées épicées, le Planeta Segreta. Issu d’un assemblage unique de grenache blanc, chardonnay, fiano et viognier, ce blanc rafraîchissant et aromatique dévale le gosier.
Toujours en blanc, mais moins exubérant, le soave Prà Otto 2016. Le soave est le chablis italien. Des notes de melon et de fruits blancs à noyaux, un soupçon d’agrumes, une belle texture et une finale sur la minéralité.
Pour vous amateurs de rouges, de Toscane et de l’appellation moins bien connue qu’est Morellino di Scansano, le Moris Farms Morellino 2015. Du sangiovese, surtout, avec un peu de merlot et de syrah, et à la clé une texture convaincante, une acidité rafraîchissante et tout plein de saveurs.
À la recherche de quelque chose de plus tannique et d’original, alors essayez le Beni di Batasiolo Langhe 2015. Assemblage à parts quasi égales de dolcetto, de barbera et de nebbiolo et beaucoup de typicité ; parfait pour le rôti de veau aux champignons.
Enfin, si vous souhaitez plus de puissance encore, optez pour le Surani Atlas Primitivo 2015. À l’instar de la plupart des primitivos, il y a là une touche de sucre résiduel, mais cela rehausse les saveurs et ajoute de la texture. Un vin bio, qui plus est. Par ici les côtes levées !
La liste complète : 20 bons vins à moins de 20 $
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