Les bons choix de Nadia – décembre 2015
Le vin et les jours qui passent
par Nadia Fournier
Nous y sommes : dernier Cellier de 2015. Avant-dernière chronique de l’année aussi. Une année haute en couleur, tantôt parsemée de beaux défis, tantôt d’adversité, avec son lot de peines, de joies, de moments de grâce. Pour certains, ce fut la naissance d’un enfant, pour d’autres, le départ d’un proche, le départ de l’ainé en appartement, les soupers romantiques, les repas en famille, les vacances avec les enfants ou en amoureux.
Et pour (presque) toutes les occasions, une bouteille de vin sur la table. Comme une invitée silencieuse qui se glisse dans votre quotidien, dans votre intimité.
De toutes les histoires reliées au vin entendues au hasard des nombreux salons de l’automne, celles qui m’ont le plus marquée s’inscrivent simplement dans la vie de tous les jours. De vous entendre dire que vous vous êtes fiés à mes conseils pour acheter les bulles qui soulignaient la graduation de votre petite dernière ou la bouteille de rouge qui accompagne les spaghettis du mardi soir, ça n’a pas de prix. Ce sont des moments comme ça qui donnent tout son sens à notre travail, mes collègues et moi. C’est notre façon à nous de s’inviter à vos party des Fêtes.
À la vôtre.
Champagne !
Le Brut Rosé de Roederer se distingue bon an mal an des autres rosés sur le marché, tant par son attaque en bouche franche que par son détail aromatique. Le 2010 n’y fait pas exception. (95 $)
Pour faire sauter le bouchon sans se ruiner, on peut se tourner vers l’un des nombreux crémants de la France sur le marché – je vous en parlerai dans la dernière chronique de l’année – ou vers l’Espagne, où Juvé y Camps élabore la très bonne Reserva de la Familia 2011. Un cava de première qualité, mûr et plein de caractère. (21,45 $)
La Bourgogne
Très bon Hautes-Côtes-de-Beaune 2012 sur son domaine situé à mi-chemin entre Beaune et Nuits-Saint-Georges. Délicat, mais authentique et harmonieux. À moins de 30 $, on peut acheter les yeux fermés. (27,40 $)
Sur un mode plus concentré, le Bourgogne 2013 de la famille Devillard (Domaine des Perdrix) est plus ferme et substantiel que la moyenne, mais moins boisé que par le passé, il me semble. Un changement de style bienvenu, qui permet de mieux apprécier le naturel fruité du pinot noir. (27,40 $)
Sauf erreur, c’est une première à la SAQ pour un vin de Claudie Jobard, pépiniériste et vigneronne à Rully et à Pommard. Sans être vraiment complexe, son Rully 2013, La Chaume s’avère assez séduisant dans un style gourmand, dodu, riche en goûts fruités et animé d’un léger reste de gaz. (25,20 $)
Même commune, mais changement de couleur, la maison Bouchard produit un Rully blanc 2013 équilibré et relativement abordable. Un bon chardonnay correctement boisé, sans surprise, mais techniquement au point. (24,95 $)
La Toscane
Produit pour la première fois en 1928, le Chianti Classico Riserva 2011, Villa Antinori est le fruit d’un assemblage de sangiovese 90 %, de cabernet sauvignon et de merlot, ces derniers apportant de la structure et de la rondeur à l’ensemble. Un bon chianti de conception moderne, dont le prix me paraît justifié. (29,95 $)
Nettement plus complet que lorsque goûté cet été en préparation du guide du vin, le Tolaini Al Passo 2011 est assez rassasiant dans un style moderne. Une bonne bouteille à boire entre 2016 et 2020. (26,50 $)
Si le style moderne des vins piémontais de la maison Gaja me laisse parfois perplexe, je dois avouer que le Brunello di Montalcino 2010, Pieve Santa Restituta est tout à fait irréprochable. Excellent dans un style moderne et concentré. À boire idéalement entre 2018 et 2022. (76,75 $)
Et le reste du monde…
Toujours en Italie, mais quelques centaines de kilomètres plus au sud, la famille de Bartoli est la reine du Marsala et d’autres vins originaux de Sicile. Pour la première fois à la SAQ, le Lucido 2014 a beaucoup de caractère et s’avère rassasiant de fraîcheur. À ce prix, on peut acheter à la caisse. (19,05 $)
Toujours près de la Méditerranée, mais en Catalogne, où Miguel Torres a introduit le cépage cabernet sauvignon sur les terres de ses ancêtres dès le début des années 60. Le succès du vin qu’il a créé en 1970 ne s’est jamais démenti. Encore aujourd’hui, le Mas la Plana demeure le porte-drapeau de la grande entreprise de Villafranca de Penedès. D’autant plus qu’il est particulièrement achevé en 2010. (59,75 $)
Après plusieurs années à la barre d’Osoyoos Larose, l’œnologue Pascal Madevon a rejoint Don et Elaine Triggs dans leur nouvelle aventure britano-colombienne : Culmina. Produit pour la première fois en 2011, le Hypothesis 2012, Okanagan Valley impressionne déjà par son envergure en bouche et par sa densité. Très rassasiant et résolument ambitieux. (39,75 $)
Santé!
Nadia Fournier
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